Grâce à la recherche et à l’innovation, les populations des pays développés ont connu davantage de changements dans leur vie quotidienne depuis 1960 que pendant toute l’Antiquité jusqu’à cette date. La recherche et l’innovation ont profondément transformé la vie quotidienne des populations des pays développés depuis 1960, surpassant les changements survenus pendant toute l’Antiquité. Le monde actuel est indéniablement façonné par la science et la technologideux facteurs essentiels pour lutter contre la pauvreté et améliorer la qualité de vie des populations.

 

Leur impact s’est fait sentir à l’échelle mondiale, transcendant les frontières géographiques et culturelles et justifiant l’existence et l’importance des académies des sciences dont les plus anciennes sont européennes. Ces institutions jouent un rôle crucial dans la promotion de la recherche, la diffusion des connaissances, le conseil aux décideurs et la formation de la prochaine génération de scientifiques et d’innovateurs.

 

En Afrique, avant même la période coloniale, les peuples ont su exploiter leur environnement pour préserver leur bien-être. Ils ont accumulé un savoir-faire élogieux en harmonie avec la nature, leurs valeurs sociales et culturelles. La transmission orale de ces connaissances de génération en génération a permis de préserver certaines pratiques, malgré les défis posés par la colonisation et les avancées de la science. Plusieurs académies scientifiques africaines ont été créées et jouent un rôle essentiel dans la promotion de la recherche et de l’excellence scientifique.

 

Ce sont entre autres l’Académie africaine des sciences (AAS), une organisation panafricaine fondée en 1985, l’Académie des sciences d’Afrique du Sud (ASSAf) inaugurée en 1996, le Réseau des académies africaines des sciences (NASAC) crée en fin 2001. A l’échelle ouest africaine, de nombreuses académies des sciences ont été créées dans bien de pays dont celle du Nigeria (1977), du Sénégal en 1999, de la Côte d’Ivoire en 2003, du Bénin en 2010, du Burkina Faso en 2015, du Cap Vert en 2015, du Mali en 2016, du Togo en 2016. La plus ancienne Académie des sciences dans l’espace CEDEAO est celle du Ghana créée en 1959, juste après son indépendance.

 

En 2017, la Guinée faisait partie des rares pays africains qui n’avaient pas encore créé leur académie des sciences. C’est pour remédier à cette situation qu’un groupe de quatorze universitaires guinéens volontaires, disponibles, et connus pour leur engagement dans les domaines de la science et de l’enseignement, ont décidé d’unir leurs efforts pour créer l’académie guinéenne en élaborant les textes fondamentaux de l’Académie sous l’impulsion du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monsieur Abdoulaye Yéro BALDE, En septembre 2019, l’Atelier de consultation sous régionale/ Afrique de l’Ouest sur le renforcement des académies nationales des sciences dans les pays moins avancés à l’appui de l’Agenda 2030 s’est tenu à Conakry.

 

A cette occasion, de nouveaux membres se sont joints aux fondateurs pour constituer une trentaine de membres titulaires composée de Professeurs d’université, de directeurs de recherches, de doyens honoraires, de chercheurs qui ont contribué et qui continuent à s’investir à l’avènement d’une Guinée meilleure.

 

En 2019, l’Académie des Sciences de Guinée (ASG) a vu le jour grâce à la Loi L2019/058/AN adoptée le 30 décembre et promulguée par le décret D2020/005/PRG.SGG du 08 janvier 2020. Œuvrant pour le progrès et la valorisation du savoir, l’ASG est le forum scientifique le plus élevé du pays, transcendant les cloisonnements disciplinaires et les barrières institutionnelles. Elle encourage la création, l’acquisition et la dissémination des connaissances au service du développement national. Voici quelques - unes de ses caractéristiques :

 

1.Mission et Organisation:

 

Placée sous le parrainage du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique et sous la haute protection du Président de la République, l’ASG est une autorité scientifique apolitique, indépendante et pérenne.

L’académie rassemble des scientifiques, des personnalités des arts et des lettres guinéens et étrangers de haut niveau 

L’académie encourage la création, l’acquisition et la dissémination des connaissances au service du développement national

L’académie tient compte des avoirs et savoirs traditionnels

L’académie agit également comme conseil académique et scientifique des pouvoirs publics et lanceur d’alerte pour sensibiliser la population sur des problèmes globaux.

 

2.Composition des Membres:

 

L’ASG comprend plusieurs catégories de membres : titulaires, correspondants, honoris causa, associés, émérites, d’honneur et institutionnels.

Ces membres contribuent à la richesse et à la diversité des connaissances scientifiques au sein de l’académie.

 

3.Organes de l’Académie:

 

L’Assemblée générale (AG) est l’organe principal de l’ASG.

Les cinq collèges de l’ASG sont :

Collège des sciences et techniques

Collège des sciences naturelles et agronomiques

Collège des sciences de la santé

Collège des sciences humaines et sociales, des arts et de la culture

Collège des sciences juridiques, politiques et économiques

 

Le bureau, composé d’un président, de cinq vice-présidents, d’un secrétaire, d’un secrétaire adjoint, d’un trésorier et d’un trésorier adjoint, assure l’administration de l’ASG.

 

L’Académie des Sciences de Guinée (ASG), a connu deux étapes marquantes dans son évolution.

 

Débuts modestes (2020-2022):

 

À ses débuts, l’ASG fonctionnait principalement grâce aux cotisations annuelles modestes des membres. Les activités, et l’impact de l’ASG étaient limités, mais l’engagement des membres était fort. Pendant cette période, l’ASG a joué un rôle essentiel en rassemblant des esprits brillants et engagés.

 

Changements significatifs (à partir d’octobre 2023):

 

En octobre 2023, l’ASG a obtenu une ligne budgétaire provisoire du Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI). Cette allocation a considérablement amélioré le fonctionnement et la visibilité de l’ASG. Grâce à cette allocation, l’ASG a pu élargir ses activités et renforcer son impact. Elle est en passe de devenir un forum scientifique de haut niveau, favorisant l’avancement des sciences, des arts, de la culture et de l’éducation en Guinée.

 

L’ASG s’est engagée à fournir des données probantes pour élaborer des politiques efficaces, à promouvoir la qualité de l’enseignement et à contribuer à la réflexion sur les relations entre la science et la société. Le présent rapport porte essentiellement sur un bilan sommaire de l’ASG de 2020 à 2022 et le bilan de l’année 2023.

 

BILAN 2019 - 2022 BILAN 2020 – 2023

 

ACADÉMIE DES SCIENCES DE GUINÉE (ASG) 9 L’Académie des Sciences de Guinée (ASG), créée dans le but de promouvoir la science, la culture et l’éducation dans le pays, se doit de jouer un rôle crucial en rassemblant des esprits brillants, en favorisant la recherche scientifique et en contribuant à la formation de la prochaine génération de scientifiques, chercheurs et innovateurs.

 

Elle se positionne comme un catalyseur pour le développement durable, la santé, l’agriculture, l’environnement et bien d’autres domaines. Fondée par 14 universitaires guinéens, l’ASG s’est donné pour mission de transcender les barrières institutionnelles et de créer un forum scientifique de haut niveau. De 2020 à 2022, l’ASG a modestement assumée son rôle dans le paysage scientifique guinéen et ce, dans des conditions financières exclusivement basées sur la cotisation annuelle de ses membres.

 

Voici un aperçu du bilan de ces débuts : Pour les lieux de rencontre, ne disposant pas de siège, le Pr Mamadou Pathé DIALLO et le Pr Sékou Moussa KEITA avaient généreusement mis à disposition des membres fondateurs les locaux respectivement de SAVEMCO et du CERE (Université Gamal Abdel Nasser de Conakry). Ces espaces ont servi de cadre pour les activités et échanges des débuts, notamment l’élaboration des statuts, du règlement intérieur, et des critères (Annexe 1).